La crise économique n’est pas complètement résorbée, mais on observe en France un frémissement pour l’entrepreneuriat. Tenez, l’année 2018 en France détient le record des créations d’entreprises. Ce sont près de 700 000 sociétés qui ont vu le jour. Les micro-entrepreneurs sont aussi à la fête, une augmentation de plus de 25 %. Si vous hésitiez encore à démarrer votre entreprise, voici quelques chiffres qui finiraient à vous motiver.
L’augmentation des entreprises
Sur cinq entreprises qui font des demandes de création et d’immatriculations, deux ont le statut de microentreprises. 2018 fut une année en tout point exceptionnelle en France sur le plan économique. 691 283 entreprises ont vu le jour dans le pays. Soit une augmentation de plus de 100 000 par rapport à 2017, 16,9 % en glissement annuel. C’est l’Insee à travers son rapport annuel qui donne ces chiffres. Cela faisait plus de 8 ans qu’on n’avait plus connu pareille relance économique, le précédent pic date de 2010 avec la mise sur pied du statut de l’autoentrepreneur. Il y avait eu 622 000 nouveaux entrepreneurs.
La croissance à tous les niveaux
Tous les secteurs ont été touchés par cet accroissement. Les microentreprises ont progressé de 25,5 % en 2018 au lieu de 8,7 % en 2017. Les sociétés individuelles augmentent de 20 % et les entreprises de 1,6 %. La croissance est moins soutenue chez les entreprises, mais c’est un succès : première fois d’atteindre le nombre de 200 000 nouvelles sociétés.
Devenir entrepreneur ne fait plus peur
Les microentreprises se taillent une part importante : 2 sur 5 demandes d’immatriculation leurs appartiennent. Sur ce point, de nombreux facteurs permettent de comprendre cette progression. D’une part, les facteurs positifs comme le fait que la France valorise et facilite plus la création d’entreprise depuis des années dans le pays. Autrement, les facteurs sont des conséquences, notamment la hausse du chômage dans la population. De fait, les gens préfèrent avoir leur propre entreprise au lieu d’aller demander de l’emploi dans une entreprise existante.
En 2018, un élément a poussé beaucoup de Français vers la microentreprise : le chiffre d’affaires qui permet de profiter des retombées fiscales et sociales sur le régime simplifié a été multiplié par deux (les cotisations sociales sont des forfaits). Dès janvier 2018, la barre pour ce qui est de vendre des denrées ou des marchandises est quittée de 82 800 € à 170 000 €, le seuil des prestations de services également passe de 33 200 € à 70 000 €.
Cette mesure phare de doublement des seuils fut annoncée en 2017, ce qui a conduit à la ruée de demandes de créations de microentreprises avant le début de l’année 2018. La tendance s’est accélérée au courant de l’année 2018. Cependant, il n’y a pas de données sur le nombre d’entrepreneurs en entreprises individuelles classiques qui ont laissé leur ancien régime pour passer à la microentreprise, à cause de l’augmentation des seuils.